La Havane
La Havane: orgie de couleurs, d’arômes, de textures, de sons et de musique.
L’air chargé de l’odeur des déchets cède soudainement aux effluves des nombreuses voitures d’époque. Sillonnant les rues de la ville à coups de klaxon, les rutilantes bagnoles nous transportent dans l’ambiance des années 50, années dans lesquelles La Havane est demeurée figée. À leur bord, des touristes souvent festifs, des amoureux ou des gens qui rêvaient simplement d’une petite balade dans un de ces bolides authentiques.
À travers la foule éclectique et colorée, la splendeur des bâtiments en ruines laisse deviner les jours de prospérité et de richesse qu’a vécus la capitale à une certaine ère.
Parfois restaurés, mais souvent laissés à l’abandon, les immeubles et maisons sont pris d’assaut par la nature qui reprend tranquillement possession des lieux. Les plantes poussent sur les toits, la mousse grimpe sur les murs, écaillant le ciment et découvrant les divers motifs appliqués au fil du temps.
Un endroit à découvrir
Des œuvres d’artistes de grand talent sont exposées ici et là dans les rues, ajoutant encore plus de couleurs au décor déjà comblé. L’art prend une place importante à Cuba et les mélanges culturels liés à son histoire en font une destination certainement attirante pour les amateurs de peinture, sculpture ou artisanat.
L’imagination et le sens artistique des Cubains est indéniable! Ayant peu de ressources matérielles, tout est réutilisé, ils donnent ainsi une seconde vie à des objets du quotidien qui auraient vite pris le chemin de la poubelle chez nous. Les restaurants en font bon usage au niveau de la décoration; des roues de vélos deviennent de somptueuses lampes, des barils de métal sont transformés en étagères, des instruments de musique inutilisables renaissent en luminaires. Le tout agencé avec goût et dans un esthétisme digne des restaurants les plus branchés de la 3e Avenue!
Si les Cubains sont fort chaleureux, il faut tout de même savoir que, la plupart du temps, quand ils abordent les visiteurs, c’est pour les persuader d’acheter quelque chose. «Souvenirs?, taxi?, cigares?, whe’re you from?, pizza?, deal for you!», tout est prétexte à créer un contact. Une fois la conversation engagée, il est plus difficile de s’en échapper… comme je n’arrive pas à ignorer les gens, le mieux que j’ai trouvé à faire a été de sourire et de faire non d’un signe de la main sans ralentir mon pas. Leur approche ne varie pas beaucoup et une journée à La Havane suffit pour déceler la majorité de leurs astuces. Il est par contre tout à fait possible d’avoir des rencontres enrichissantes avec les gens croisés par hasard, et c’est à ce moment un grand bonheur.
Bien sûr, je n’avais pas placé La Havane sur mon itinéraire au hasard. Sachant que la population de chats y était nombreuse, j’étais fébrile à l’idée d’en capter quelques-uns dans ces décors étonnants. Même s’ils sont plutôt sveltes (maintenant de retour, je trouve mes chats obèses), la plupart semble en relativement bonne santé et ce qui m’a le plus étonnée, c’est qu’ils étaient souvent très affectueux. À un tel point qu’il m’était difficile de les prendre en photo puisqu’ils venaient tous vers moi pour se faire caresser!
Pour son «beautiful chaos», son esthétisme, son authenticité et son côté organique, La Havane a littéralement comblé mon cœur de photographe.
Recommandations:
– Pour sa localisation, son allure authentique et la gentillesse du propriétaire : Le airbnb de Jérôme
– La pizza du 5 Isquinas
– Le Dandy restaurant
– Le poulet au curry du VanVan
– Acheter une carte Wifi dans un hôtel à utiliser sur place, pas mal plus facile que d’acheter celles dans les commerces et ensuite tenter de trouver un Hotspot disponible!
Voici donc mon article visuel sur La Havane, bon visionnement!





























© Tous droits réservés, Geneviève LeSieur / Le contenu de ce site Internet (textes et images) est protégé par le droit d’auteur. Il est interdit de le reproduire, intégralement ou partiellement.

